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Tu apprends à reconnaître les plantes sauvages et tu as hâte de réaliser tes premières cueillettes ? Tu te réjouis de réaliser des élixirs grâce à tes récoltes ?

Mais connais-tu et appliques-tu les dix règles d’or pour une cueillette éthique, respectueuse et sécuritaire ?

Aller, c’est parti pour une petite révision à laquelle j’ai ajouté quelques petites astuces pour te faciliter la vie et t’épargner quelques erreurs.

« Être sûr(e) à 100% d’avoir bien identifié une plante avant de l’utiliser ou la consommer. »

C’est la base, dans le doute on s’abstient toujours de consommer une plante.

Si ta plante ne correspond pas COMPLÈTEMENT à TOUS les critères d’identification, il y a de fortes chances pour qu’il y ait confusion.

On est d’accord, apprendre le vocabulaire et les critères d’identifications ne sont pas toujours simples et c’est presque comme une nouvelle langue à apprendre. Mais il y a des manières ludiques d’apprendre et tu verras que plante après plante, tes efforts seront récompensés.

Mon astuce : Aller souvent te balader sur le même parcours pour découvrir une même plante sur une année complète. Les saisons vont être tes alliées pour t’aider à mieux les connaître et ensuite les reconnaître.

« Utiliser les différents sens pour découvrir la plante : la vue, le toucher, l’odorat et le goût (et parfois même l’ouïe) »

Cette règle est ma préférée, elle permet de vivre un vrai moment de pleine conscience et de déconnecter d’un rythme parfois fou que nous pouvons avoir dans nos sociétés.

Attention, le goût vient en dernier, quand on est sûr :

  1. D’avoir bien identifié la plante
  2. Qu’elle est comestible
  3. Que le lieu n’est pas pollué

« Éviter les plantes proches des lieux pollués et les plantes malades »

Cela peut paraître évident mais tu vas voir dans la liste qui suit que certains lieux ne nous seraient peut-être pas venus à l’esprit tout de suite. Il s’agit donc :

  • Des bords de route
  • Des chemins de fer en fonction ou anciens
  • Des cimetières
  • Des décharges
  • Des alentours d’usines
  • Des champs et jardins traités aux pesticides et leurs alentours
  • Des cours d’eau
  • Des plantes malades

« En fonction de la zone géographique et de la fréquentation humaine et animale, nettoyez-bien vos plantes ou cuisez-les »

Un nettoyage à l’eau courante et en frottant les plantes sauvages sera plus efficace que de simplement les faire tremper dans de l’eau.

Du vinaigre ou du bicarbonate simplement dilués dans de l’eau ne suffiront pas à éliminer les risques d’Echinococcose alvéolaire (le célèbre « pipi de renard » qui contamine les plantes), ni ceux de douve du foie ou encore de bactéries pathogènes.

Mon astuce : Un nettoyant bien plus efficace peut être réalisé en ajoutant 10 gouttes d’Huile Essentielle d’Origan compact dans 100 ml d’alcool à 90 ou 95°. On viendra alors diluer ce mélange dans notre eau de lavage.

« Protégez-vous des tiques »

Lors de balades dans les hautes herbes ou en forêt voici l’équipement adéquat pour une protection efficace :

  • Des chaussures fermées
  • Des vêtements qui couvrent les bras et les jambes
  • Le pantalon rentré dans les chaussettes
  • Le t-shirt rentré dans le pantalon
  • Un chapeau

Une vérification au retour de la promenade est recommandée de même qu’inspecter les plis humides et de laver les vêtements de la sortie.

En cas de découverte d’une tique, TOUJOURS l’enlever à l’aide d’un tire-tiques puis désinfecter.

Mon astuce : La tenue adaptée fera un excellent exercice de lâcher-prise du regard des autres sur nous et de notre peur du jugement !

« Veillez à ne pas cueillir des plantes rares, protégées ou dans des zones de végétations spécifiques comme les tourbières par exemple »

Un petit rappel que toutes les terres de France ont un propriétaire. Légalement, tout ce que vous prenez sur un terrain sans avoir l’autorisation du propriétaire peut être considéré comme un vol.

Une absence de panneau n’est donc pas une autorisation de cueillette!

Mon astuce : se rendre sur le site www.geoportail.gouv.fr pour avoir accès à des plans détaillés ainsi qu’aux parcelles de cadastre.

« Laissez les plants les plus gros et les plus forts intacts »

Eh oui, si nous souhaitons retrouver des plantes sauvages de manière pérenne, nous devons veiller à ne pas piller le lieu de cueillette afin d’assurer la survie du spot !

Une belle manière de connecter avec notre humilité et de remercier la nature de nous autoriser à nous servir.

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et « Cueillez délicatement les plantes pour éviter de les déraciner »

Lors de balades dans les hautes herbes ou en forêt voici l’équipement adéquat pour une protection efficace :

Mon astuce : toujours prendre avec toi un couteau de poche ou une petite paire de ciseaux pour prélever juste la partie de la plante dont tu as besoin.

Une vérification au retour de la promenade est recommandée de même qu’inspecter les plis humides et de laver les vêtements de la sortie.

En cas de découverte d’une tique, TOUJOURS l’enlever à l’aide d’un tire-tiques puis désinfecter.

Mon astuce : La tenue adaptée fera un excellent exercice de lâcher-prise du regard des autres sur nous et de notre peur du jugement !

Eh oui, si nous souhaitons retrouver des plantes sauvages de manière pérenne, nous devons veiller à ne pas piller le lieu de cueillette afin d’assurer la survie du spot !

Une belle manière de connecter avec notre humilité et de remercier la nature de nous autoriser à nous servir.

« Ne cueillez que ce dont vous avez besoin »

Si on veut faire une récolte, on vient prélever en glanant sur plusieurs pieds et non pas dépouiller un unique pied. C’est très différent d’une récolte dans un potager !

On prélève au MAXIMUM le 1/3 d’une station.

Mon astuce : J’ai pour habitude de dire qu’une bonne cueillette est une cueillette qui ne se voit pas après notre passage.

« Évitez le gâchis »

On peut ainsi faire une cueillette totale d’une sorte de plante avant une tonte ou profiter de la taille d’un arbre pour prélever ce dont nous avons besoin.

Mon retour d’expérience :

Au début de ma pratique, j’avais tendance à cueillir beaucoup d’une sorte de végétal par peur du manque.

Il m’est arrivé plusieurs fois du coup de gaspiller pour plusieurs raisons :

  • Les plantes sauvages ont un goût qui peut varier considérablement d’un spot à un autre et parfois, le goût n’est pas du tout agréable.
  • Il faut prévoir du temps au retour de la cueillette ou dans les heures qui suivent pour mettre à sécher les plantes ou les préparer, cela ne sert à rien de faire une grosse récolte si tu n’as pas de temps à y consacrer dans la journée.
  • Les plantes sèchent perdent de leurs propriétés au fur et à mesure des mois, il faut mieux en avoir moins et la consommer en totalité que de faire de grosses réserves pour 3 ou 4 ans !
  • Même chose pour les macéras huileux qui peuvent rancir ou s’abimer.
  • Tu peux ne pas apprécier certaines préparations. Mieux vaut donc en avoir fait juste un bocal plutôt que 5 ou 6 !

Mon astuce : Commencer par de petites quantités pour découvrir si cette plante te plaît et si tu la consommes réellement dans l’année quelle que soit sa préparation.

Maintenant que tu connais les 10 règles d’or pour une cueillette éthique, sécuritaire et respectueuse de l’environnement, te voilà équipée pour partir à la rencontre des quelques plantes sauvages et communes que je te propose de découvrir à travers mon grimoire, mes articles de blog ou encore dans mon programme en ligne.

Je me réjouis de partager avec toi quelques recettes simples et de transmettre ce savoir ancestral pour nous aider à mieux connaître et mieux protéger notre environnement proche.

L’Artisanne

1 réflexion au sujet de « Les dix règles d’or pour une cueillette éthique, respectueuse et sécuritaire »

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